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10 juillet 2013 3 10 /07 /juillet /2013 20:06

Capture d’écran 2013-05-03 à 22.24.12Le site Wartmag — qu’on pourrait accuser de racolage actif tant ses sujets sont putassiers comme le sont les ineptes couvertures de la revue Casmate qu’il promeut (mate la case, rince-toi l’œil, petit bédéphile lambda) — le site Wartmag, donc, se vautre dans la glaire et le foutre en annonçant la sortie prochaine sur Arte Radio d’un feuilleton radio pornographique, « violemment paillard », Masterbite, au nom tout droit pompé sur le dard violet et dépourvu de poils de la téléréalité.


250px-Świnia wietnamska aktHein ? Quoi ? Meaculpa dérogerait-il aux règles de son ordre en se fendant d’une homélie sur un programme radiophonique qu’il n’a pas même écouté ? Si nous ne lisons pas les bandes dessinées que nous critiquons — comme au bon temps du Moyen-Age et de la très Sainte Inquisition, il n’était pas besoin d’écouter la défense des sorcières pour en sceller le brulant destin —, oserions-nous faire le procès de la Radio, cette belle dame sans visage ? Non, non. L’objet de notre croisade contre la prolifération du même provient de Lewis. De Lewis Trondheim.


Nous le trouvons aujourd’hui à scénariser un feuilleton grotesque — la pornographie l’est toujours — six épisodes « très courts, autour de 5 minutes ». Six coïts lambda. Le temps que mettent la plupart des Français pour faire péter la purée


480991 10151484936004222 1768194210 nEt nous nous interrogeons. Comment ce nucléotide peut-il se revendiquer une quelconque connaissance en matière de sexualité ? Oui, nous le proclamons, Trondheim est un imposteur. Son petit « moment » pornographique ne saurait éclipser sa vraie nature, en tous points comparable aux amibes, aux lymphocytes, macrophages, mitochondries et autres cellules mono-tâche. Car Trondheim ne se reproduit pas comme vous et nous, par échanges de fluides conclus à l’issue de laborieuses parades. Non, il ne se reproduit pas. Il se duplique.


cellules-T- thumbLewis Trondheim procède dans son œuvre comme une cellule se comporte dans un corps : en se multipliant. Adepte de l’itération iconique — ce bégaiement graphique —, spécialiste du contrôle+C contrôle+V, Trondheim s’est illustré très tôt dans la recherche d’une (re)production fondée sur la copie à l’infini d’un même item, et ce qui apparaît aux yeux du lecteur mystifié comme une contrainte fort oppressante n’est peut-être, finalement, qu’une inclination naturelle à se conformer à son état.

 

armee-defile-synchro-parfaiteUne autre donnée confirme nos propos : à l’image des cellules, mais plus encore des bactéries et des virus, Lewis T se développe en occupant l’espace, et c’est par le nombre qu’il entend gagner. L’invasion par la masse, voilà le protocole adopté par ce leucocyte. Toujours, L Trondheim est là, proliférant sur les étalages qui ne restent jamais trois mois sans qu’une réplique de sa production — ni tout-à-fait la même, ni tout-à-fait autre — n’impose sa présence, comme une mycose vaginale dont on peine à se débarrasser. A-t-il fini de contaminer le papier ? Qu’importe, il reste d’autres supports à coloniser, d’autres organes où développer de belles métastases ! Aujourd’hui, c’est la radio, mais hier ce fut pire : souvenez-vous de ces timbres collector de la Poste ornés de ses dessins, dont le derrière se fait copieusement lécher par des fans à l’haleine puante et à la langue chargée des derniers reliefs d’une assiette de tripaille (c’est dire toute la considération qu’il porte à son œuvre).

 

Capture d’écran 2013-05-03 à 22.17.35Et demain ne sera pas mieux : il n’y a qu’à voir cet imbécile petit boursicoteur, qui, pour 344 €, vient de remporter aux enchères — enchères organisées sur le site même de l’auteur — un vague badge de festoche serti dans son plastique, sans même l’ombre d’une signature ou d’un micro dessin. A quand les rognures d’ongles dans leur boîte de Pétri vendues 350 € l’unité ?

 

cinema-moche-mechant-2-bande-annonce-teaser-L-8hE6iL.jpegPeut-on prêter à une cellule quelque noirceur ou sentiment contradictoire ? Non, certes, et c’est forts de cette évidence que nous pardonnons à L. Trondheim l’absence totale de profondeur d’âme de toute sa production. Ses récentes tentatives autobiographiques se résument excellemment dans le titre qu’il donne à ses pages les plus personnelles : les petits riens. Rien. Néant. Nothing. Mais en plus petit. Déguisé en hibou albinos dont le plumage est immédiatement sali par les doigts gourds de la masse, Lewis T. ne dit rien de véritablement intime, hormis une vague phobie qui lui tient lieu de personnalité et une détestation des journalistes qui n’est qu’une façon détournée de dire qu’il conchie les auteurs, puisque, comme chacun le sait, un journaliste n’est jamais rien qu’un auteur raté (et nous sommes bien placés, à Meaculpa, pour le savoir). Jamais il ne se dévoile pour montrer au grand jour ses paradoxes, ses petitesses et ses noirceurs qui le feraient entrer, glorieux et triomphant, dans la famille des vénérés humains. Le virus ne saurait dévoiler son mécanisme, car voilà : d’autres pourraient s’en servir pour créer quelque antibiotique ou copier son protocole de prolifération en l’améliorant, pour infecter avant lui des hôtes non consentants. Alors, LT se contente de muter, de case en case, d’œuvre en œuvre, de support en support. L’argent ne procède pas autrement, et c’est là le signe de la Bête que nous combattons avec acharnement.

 

Photo virus H5N1 BISTrondheim est un organisme cellulaire. Et nous l’avons démontré, de la famille des virus. Et voilà que soudain, la corrélation se fait, lumineuse et si claire ! Le petit « moment » pornographique n’est pas le signe d’une imposture, mais bien, au contraire, celui d’une logique aussi efficace qu’une paire de gros nibards sur la couverture d’un numéro de Casemate, tant l’évidence nous saute maintenant aux yeux. Car voilà : si Trondheim semble en connaître un rayon au point de nous imposer sa conception radiophonique du coït, c’est qu’en vérité, cet organisme sait de quoi il parle. C’est un expert. Un ponte. Une référence. Et pour cause : c’est une MST.

 

article spermatozoideMST ? MST ? Oui mais laquelle ? Une blennorragie autrement appelée chaude-pisse ? Une chlamydiose ? Un chancre mou ? Un herpès génital ? Une bonne vieille syphilis ? Non, non, vous n’y êtes pas. En bon Sida qui se respecte, Lewis se camouffle sous des masques divers, reniant publiquement sa nature profonde en affichant un dégoût pour les germes et les maladies. Toujours il agite sa petite fiole de gel antibactérien, comme Astérix porte à la ceinture sa potion magique d’origine douteuse. Toujours, il s’oint du précieux liquide après chaque attouchement, et s’il pouvait, il se collerait des serviettes hygiéniques dans les paumes de ses mains pour s’éviter tout contact avec de dégoûtants humains. Toujours, il répugne à côtoyer d’infectes fans de base macérant dans leur jus âcre depuis des heures pour réclamer leur dû sur des cahiers moisis, comme il répugne à serrer les mains moites d’embryons d’auteurs, encore tout recouverts de glaires placentaires et de mucus utérin.

 

Quand la médecine est vaine à vaincre les fléaux, quand la science de ce monde capitule face aux pandémies, il ne reste plus qu’à se tourner vers notre bon seigneur, et prier pour que le « moment » pornographique de Lewis Trondheim ne ressemble pas à son mode opératoire de prédilection, l’itération phonique du vocabulaire lambda de vidéos Uporn :

Chienne, salope, chienne, salope

Prends-ça, chienne, prends-ça, salope

Ho non pas ça, ho non pas ça

Prends-ça, chienne, prends-ça salope

 

Pour les siècles des siècles.

Amen.

 

 

 

http://www.lewistrondheim.com/blog/

http://www.lewistrondheim.com

 

 


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commentaires

P
méééheu...c'est très drôle ! (un peu méchant qd même)
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